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Pourquoi pas moi ?

Pourquoi pas moi ?

C’est dans un coin de ma tête depuis si longtemps, changer de vie ! Pourtant je n’ai jamais osé. Le temps passe et je trouve toujours mille raisons, toutes plus raisonnables les unes que les autres, pour ne pas faire ce que j’ai si envie de faire… Pourtant, aujourd’hui, l’envie est plus forte, pourquoi pas moi ?

CHOISIR C’EST RENONCER !

J’ai eu peur de renoncer à tout les avantages que ma situation me procurait. Parmi ces avantages, la certitude d’un salaire qui tombe tous les mois, la certitude d’une retraite confortable, le côté rassurant du CDI.

Devant moi, l’incertitude, la peur du plantage, la peur du manque d’argent, la peur de l’inconnu, la peur de ne pas être capable, la peur de ne pas être faite pour la création d’entreprise et toutes les peurs de mon entourage, mes parents, mon mari et même le conseiller en reclassement sensé m’accompagner.

Pourtant, un jour j’ai décidé de jeter l’éponge, de quitter un beau poste en CDI, une belle rémunération, beaucoup d’avantages. Je me souviens c’était pour un rien, un mot, un battement d’aile de papillon et hop j’ai été happée, emportée vers la liberté. J’ai continué à avoir peur pendant toute la période de transition et j’ai encore peur mais je me sens libre. La liberté est un concept, on n’est jamais tout à fait libre, pourtant c’est ce que je ressens profondément. Et ce sentiment est grisant, il me remplit de joie chaque jour. J’ai repris le pouvoir sur ma vie et je décide moi-même de ce qui est bon pour moi ! Je n’ai l’impression de me priver de rien malgré un niveau de vie bien inférieur, rien ne me manque de mon ancienne vie et surtout je rencontre tous les jours des personnes heureuses de porter un projet, positives, motivées et constructives !

ETAPE 1
prendre de la hauteur, voler du temps, ne rien faire !

Tant qu’on a le nez dans le guidon ou qu’on fait le pompier, rien n’est possible. On subit, on encaisse, on gère..
Si vous gérez cette situation qui est à l’envers de tout ce à quoi vous aspirez comme je le faisais, vous courrez à la catastrophe. Stress, fatigue, maux de dos, boutons, irritabilité, dépréciation personnelle, … Au mieux vous ferez une dépression ou un Burn out et au pire, une tentative de suicide réussie. Quand on en arrive à ce genre de gestion calamiteuse d’une situation personnelle ou professionnelle, il faut tirer la sonnette d’alarme et arrêter le train. Sauter en marche peut même être une solution préférable.

Bref, si vous ressentez au fond de vous que vous êtes arrivés à un niveau de nage à contre courant tel que plus aucune de vos facultés d’adaptation ne suffira à vous sauver, c’est le moment d’appuyer sur pause. La crise sanitaire a permis à beaucoup de participants à mes formations, en reconversion, de prendre le temps qu’ils n’avaient plus avant. Ils se sont retrouvés plus ou moins dans l’obligation de réfléchir à « après » ou à un « plan B ». OUF ! il était temps.

Je me revois, en 2017, une fois la rupture actée, mon cerveau en ébullition a recommencé à faire des plans, des projets, des calculs, … Et maintenant je me rends compte que je ne me suis pas donnée le temps de la transition. Je n’ai pas assez écouté mon corps et mon esprit qui avaient besoin de ne rien faire pendant quelques temps. Qu’est-ce qu’on est fort pour se mettre la pression tout seul ! J’ai été pire avec moi-même qu’aucun manager ne l’a jamais été. Je me suis fixée des objectifs délirants, poursuivie par l’idée que je devais y arriver ! Arriver à quoi ? Arriver à construire un projet capable de me faire vivre. J’avais le temps, beaucoup de temps, rien ne pressait et pourtant je sentais tous les jours la pression d’une injonction que je m’étais fixée à moi-même : « réussis! ». Et mes parents de me demander « mais que fais-tu au juste de tes journées », « tu fais quel chiffre d’affaire avec ta petite société ? » Evidemment ça aide pas à se relaxer !

Prenez le temps, respirez, méditez, promenez-vous, visitez un pays, faites du jardinage, marchez avec vos chiens, aller regarder les vaches dans les champs à la campagne, faites tout ce qui vous fait plaisir et vous procure de la joie le temps que votre corps et votre cerveau se repose de tout le stress, la frustration accumulés pendant de si longues années.

Etapes 2 Faites ce qui vous plait selon votre propre référentiel !

Ce qui compte le plus et qui procure ce grand sentiment de plénitude c’est de pouvoir faire ce qui nous plait vraiment, ce qui nous fait vibrer au fond de nous, ce pour quoi on a un don naturel. Peu importe que ce ne soit pas ce qu’on attend de nous ou que ce ne soit pas ce qui se fait habituellement ou encore que cela semble difficile. Il sera bien temps de faire des concessions plus tard. Le point de départ de son projet doit absolument se trouver dans ce qui nous plait le plus.

J’étais dans cette spirale du faire, je me suis lancée vite, mais je me suis rendue compte, une fois tout en place, que quelque chose clochait. J’avais aimé créé la gamme Ypia, imaginer les formules et mettre en place le packaging, construire le laboratoire, écrire les procédures. Mais maintenant qu’il s’agissait de fabriquer, de vendre et de faire des paquets pour expédier la marchandise, je ne le vivais pas bien. Alors j’ai repris un job pour m’assurer un revenu minimum. Un job alimentaire plus une société qui ne me donnait pas les satisfactions attendues, ça n’était pas la transition rêvée. Je savais qu’il y avait une erreur d’aiguillage au départ du projet, je sentais que j’aurais du prendre ce recul et ce temps de pause avant de me lancer. Mais j’avançais, brave petit cheval courageux, je serrai les dents comme toujours. Jusqu’au jour, un an plus tard, où je me suis souvenue pourquoi j’avais quitté mon job, pourquoi j’avais voulu créé ma société. Aussitôt, j’ai repris confiance, j’ai démissionné de ce job alimentaire. Il fallait que j’aille au bout de mon projet, quitte à lui donner une nouvelle tournure, plus en adéquation avec mes aspiration, je devais me faire confiance ! Les formations Ypia sont nées, de plus en plus distancielles et je prenais vraiment plaisir à transmettre et animer ces modules. C’était reparti pour un tour, celui dans lequel je suis en ce moment et qui me plait vraiment.

Ecoutez-vous, orientez la girouette du côté où la motivation vous pousse, mettez la barre sur votre cap personnel. Vous êtes unique, il n’y a que vous qui puissiez savoir quel chemin vous est doux à parcourir. Faites-vous confiance, si vous êtes dans le flow, dans le domaine qui vous plait, vos clients le sentiront et ils vous trouveront, même sans faire de publicité. Ils vous « verront », ils vous feront confiance parce qu’ils percevront tout ce que vous pouvez leur apporter.

L’étape 3, c’est à vous de l’écrire !

Créer, une fois qu’on connait sa direction, c’est l’aventure la plus enrichissante qui soit. C’est inventer des routes dans le ciel vers son étoile filante, c’est se lever le matin avec un grand sentiment de liberté. Créer est une réussite en soi, c’est un processus qui rend joyeux et plein d’espoir. On finit par oublier le but, tant le chemin est plein de beauté.

Dans mon métier de formatrice, je rencontre tous les jours des personnes incroyables portant des projets magnifiques, des personnes sincères, engagées pour l’écologie, pour un monde plus éthique, plus juste. Des créateurs qui ont un courage sans mesure. J’essaye d’être à la hauteur de leurs attentes, je m’inquiète pour chacune, chacun d’eux. Alors il m’a pris l’envie d’écrire cet article pour partager ce que je vis depuis que j’ai quitté ma vie d’avant mais c’est vous qui tenez la barre alors « bon vent, bonne mer Capitaine ! ».

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